TDAH et troubles alimentaires chez l’enfant : comprendre et agir
Votre enfant TDAH refuse de manger, mange trop vite, sélectionne toujours les mêmes aliments, ou fait des crises à table ?
Vous n’êtes pas seul. De nombreux parents constatent que les troubles alimentaires sont fréquents chez les enfants atteints de TDAH. Et pourtant, peu de professionnels en parlent clairement.
Entre impulsivité alimentaire, hypersensibilité sensorielle, refus alimentaire, et anxiété face aux repas, il est difficile de savoir s’il faut s’inquiéter, comment réagir, et surtout… par où commencer.
Dans cet article, nous faisons le point :
- Pourquoi ces comportements sont liés au TDAH ?
- Quelles formes prennent ces troubles (refus, excès, crises, dysoralité…) ?
- Quand faut-il consulter ?
- Et surtout : quelles premières solutions naturelles mettre en place sans conflit, sans forcer ?
Ce contenu s’inscrit dans notre dossier :
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Pourquoi les enfants TDAH ont souvent une relation difficile avec l’alimentation ?
Ce n’est pas un caprice. Ce n’est pas un trouble isolé.
Chez les enfants TDAH, l’alimentation devient souvent un terrain de tension, d’angoisse, ou d’excès. Et cela s’explique par plusieurs mécanismes neurologiques et émotionnels bien connus.

Hyperémotivité, impulsivité et régulation alimentaire
Le TDAH affecte la régulation des émotions, de l’impulsion et du rythme. Cela se manifeste aussi à table :
- Manger trop vite, sans écouter la satiété
- Réclamer toujours les mêmes aliments réconfortants
- Se jeter sur la nourriture après une frustration
L’enfant TDAH n’écoute pas toujours les signaux internes (faim, satiété, plaisir), car son cerveau est focalisé sur la recherche immédiate de dopamine. D’où les excès ou les refus brutaux.
Hypersensibilité sensorielle : textures, goûts, bruits
Beaucoup d’enfants TDAH ont une hypersensibilité tactile, olfactive ou gustative. Cela peut rendre certains aliments :
- insupportables à mâcher (fibres, peau, morceaux)
- difficiles à sentir (fromage, œufs, légumes cuits)
- difficiles à supporter visuellement ou auditivement (croquant, odeur forte, mélange de textures)
Ce n’est pas du “chichi” : c’est un trait neurologique reconnu, souvent associé à des troubles de l’oralité ou du traitement sensoriel.
Liens entre TDAH, anxiété et comportement alimentaire
Le repas peut devenir une source de stress anticipé :
- peur de devoir goûter
- peur des réactions des adultes
- honte ou colère liée aux remarques répétées
L’enfant entre alors dans une logique de retrait défensif ou d’opposition. Et chaque repas devient une épreuve émotionnelle.
Vous avez tout essayé pour gérer les repas avec votre enfant TDAH ?
Si les repas sont devenus une source de stress, de conflits ou de crises, vous n’êtes pas seul(e). De nombreux parents d’enfants TDAH vivent cette même réalité. Mais il existe une solution.
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- Identifier les aliments qui déclenchent les crises et les éviter.
- Introduire des repas adaptés pour apaiser votre enfant.
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Les formes les plus fréquentes de troubles alimentaires associés
Tous les enfants TDAH ne présentent pas les mêmes troubles alimentaires. Certains ne mangent presque rien, d’autres grignotent sans fin, et beaucoup oscillent entre les deux.
Voici les grandes catégories observées en consultation :
Enfants qui mangent trop : impulsivité, compensation, chaos
Certains enfants TDAH :
- dévorent sans contrôle
- grignotent en continu
- réclament des aliments riches en sucre ou en gras
Pourquoi ? Parce que ces aliments activent rapidement la dopamine. Ils apaisent (temporairement) une tension intérieure. Mais à long terme, cela renforce l’agitation, crée un cercle vicieux, et peut nuire à la santé digestive ou au sommeil.
Enfants qui mangent très peu : rejet, saturation, hypersensibilité
D’autres enfants :
- mangent trois bouchées puis repoussent l’assiette
- refusent de goûter quoi que ce soit de nouveau
- se ferment dès qu’ils sentent une pression
Chez eux, c’est souvent la peur du goût, de la texture, ou de l’inconnu qui domine. Ils préfèrent la sécurité à la diversité. Ce comportement peut s’aggraver si l’adulte insiste, menace, ou force.
Sélectivité extrême, monotrophie et soupçon d’ARFID
Quand un enfant TDAH :
- ne mange que deux ou trois aliments
- refuse catégoriquement tout le reste
- bloque devant l’assiette sans raison apparente
… on parle de monotrophie ou, dans certains cas, de trouble de l’alimentation évitant/restrictif (ARFID).
Ce n’est pas un simple “enfant difficile” : c’est un trouble à part entière, souvent lié à l’anxiété, au neurodéveloppement, ou à une dysoralité profonde. Il nécessite une prise en charge spécifique, douce, encadrée, sans culpabilisation.
Focus : dysoralité, trouble alimentaire mal connu mais fréquent
La dysoralité (ou trouble de l’oralité alimentaire) touche une part importante d’enfants TDAH, sans toujours être reconnue.
Il ne s’agit pas d’un caprice ni d’une opposition : c’est un trouble neuro-sensoriel, qui affecte la façon de sentir, goûter, mâcher, déglutir.
Symptômes typiques chez l’enfant TDAH
Un enfant atteint de dysoralité peut :
- refuser les morceaux, les textures mixtes, les aliments “mous”
- éviter les aliments chauds, trop odorants ou visuellement “bizarres”
- refuser d’ouvrir la bouche ou de mâcher longtemps
Certains peuvent même :
- ne pas supporter l’odeur d’un aliment dans la pièce
- vomir en anticipant une texture
- refuser de s’asseoir à table par anxiété
Statistique
30 à 50 % des enfants TDAH présentent des troubles de l’oralité alimentaire modérés à sévères, selon les études cliniques (Upbility, 2021 ; Chan et al., 2017).
Différence avec caprices ou opposition
La clé pour distinguer :
- Un enfant en opposition a le contrôle et choisit quand il “ne veut pas”.
- Un enfant en dysoralité n’a pas le contrôle : c’est une réaction automatique de rejet sensoriel ou moteur.
Plus l’adulte insiste, plus l’enfant s’effondre émotionnellement, ce qui renforce le trouble.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Voici un tableau synthétique pour savoir quand une simple gêne devient un trouble à surveiller :
Comportement observé | Fréquent et transitoire ? | Signe d’alerte clinique ? |
---|---|---|
Refus d’un aliment inconnu | Oui | Non (si isolé) |
Rejet de plusieurs groupes alimentaires | Parfois | Oui, si persistant > 3 mois |
Vomissement en approchant l’assiette | Rare | Oui, nécessite évaluation |
Refus d’aller à table | Non courant | Oui, si lié à l’angoisse alimentaire |
Consomme uniquement 3-4 aliments maximum | Non | Oui, risque de carences ou ARFID |
L’impact des repas sur la vie familiale
Les troubles alimentaires chez un enfant TDAH ne restent jamais isolés.
Ils affectent le climat familial, le quotidien des parents, et parfois même la fratrie. Ce n’est pas seulement un “moment pénible à table” : c’est souvent un stress chronique silencieux.

Crises à table, tensions familiales, évitement social
Quand le repas devient source de conflit :
- les parents redoutent l’heure du dîner
- l’enfant pleure, hurle ou se braque
- les frères et sœurs finissent par s’adapter ou s’effacer
Certaines familles arrêtent de manger ensemble. D’autres renoncent à aller au restaurant, à inviter, à voyager. Le TDAH alimentaire s’étend au-delà de l’assiette.
Effet sur la croissance, le sommeil, l’attention
Une alimentation déséquilibrée peut entraîner :
- une carence en fer, zinc, magnésium, oméga-3
- des troubles du sommeil (endormissement, agitation nocturne)
- une baisse de concentration et de stabilité émotionnelle
Ces effets sont souvent sous-estimés, mais aggravent le cercle vicieux TDAH → mauvaise alimentation → symptômes aggravés.
Lisez notre guide complet pour une alimentation optimal chez les enfants
Culpabilité parentale et charge mentale
Les parents se sentent :
- incompétents (“je ne sais plus quoi faire”)
- coupables (“je n’ai pas su l’éduquer à bien manger”)
- épuisés (“chaque repas est un combat”)
Ce fardeau émotionnel pèse lourd. C’est pourquoi l’approche que nous proposons est sans jugement, sans pression, sans sur-adaptation permanente.
Lire notre article complet sur les enfants TDAH ici
Ce que disent les professionnels (orthophonistes, diététiciens, psychologues)
Face aux troubles alimentaires chez l’enfant TDAH, aucun professionnel n’a la solution magique seul.
C’est en croisant les approches que les familles obtiennent des résultats durables, sans forcer, ni s’épuiser.
Voici comment chaque professionnel peut intervenir utilement.
L’orthophoniste : quand il y a suspicion de dysoralité
L’orthophoniste peut :
- évaluer les compétences oro-motrices de l’enfant
- identifier une hypersensibilité bucco-faciale
- proposer des exercices doux de désensibilisation progressive
C’est le professionnel de référence si l’enfant :
- refuse systématiquement les morceaux
- présente un rejet physique et immédiat de certains aliments
- a des antécédents de troubles du langage ou de la succion
Le diététicien ou nutritionniste spécialisé
Il ne s’agit pas de compter les calories.
Le bon professionnel TDAH :
- analyse les carences potentielles
- adapte l’alimentation aux préférences de l’enfant
- propose une diversification indirecte et ludique, sans enjeu
Il peut aussi accompagner les parents pour :
- comprendre les besoins spécifiques du cerveau TDAH
- identifier les aliments qui dopent la concentration ou apaisent l’humeur
- mettre en place une routine de repas structurée
📘 Retrouvez tous ces outils dans notre ebook “Nutrition & enfant TDAH”
et pour les parents eux-mêmes concernés : notre guide “Alimentation et cerveau TDAH adulte”
Le psychologue ou thérapeute TCC
Quand les repas deviennent des zones de tension quotidienne, le travail émotionnel est indispensable.
Un thérapeute spécialisé TDAH peut :
- aider l’enfant à exprimer ses peurs, son vécu
- apaiser les blocages autour de l’alimentation
- travailler sur les schémas d’opposition, de retrait ou de compensation
Pour les parents, cela permet aussi :
- de sortir de la spirale “je menace / je culpabilise / je lâche”
- de reprendre confiance dans leur posture éducative
- d’être soutenus dans la durée
Comment agir au quotidien : conseils concrets et réalistes
Il n’existe pas de méthode miracle. Mais certains gestes simples, appliqués avec cohérence et douceur, permettent de transformer l’ambiance des repas, sans rapport de force ni perte d’énergie.
Voici ce que notre équipe recommande dans les accompagnements familiaux.
Routines visuelles et menus prévisibles
Les enfants TDAH ont besoin :
- de rituels fixes (heure, lieu, déroulé)
- d’images, pictos ou menus affichés, même s’ils savent lire
- de plannings alimentaires stables (ex : lundi = pâtes, mardi = riz…)
Cela réduit l’anxiété, renforce le sentiment de sécurité, et prépare mentalement à ce qui va arriver.
Désensibilisation progressive : toucher, observer, goûter
Plutôt que de forcer à manger, on peut :
- inviter l’enfant à regarder, toucher, sentir un aliment
- proposer de le manipuler dans une activité (cuisine, découpe)
- valoriser chaque étape franchie, même sans ingestion
Exemple : toucher une carotte râpée sans grimacer est déjà un progrès neurologique.
Environnement calme : pas d’enjeu, pas de chantage
Supprimer :
- les injonctions (“tu dois finir”)
- les menaces (“tu n’auras pas de dessert”)
- les comparaisons (“ta sœur, elle au moins elle mange…”)
Et préférer :
- des repas sans écran ni bruit agressif
- une table simple, pas surchargée
- une ambiance neutre, sans enjeu émotionnel
📩 Retrouvez ces techniques en pas-à-pas dans notre mini-guide gratuit “Repas sans crise”
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Tableau pratique : les bons réflexes au quotidien
À faire | À éviter absolument |
---|---|
Proposer sans forcer | Obliger à finir ou à goûter |
Donner un cadre horaire stable | Laisser manger n’importe quand |
Travailler sur les textures en amont | Mélanger les aliments à l’aveugle |
Valoriser les petits essais | Minimiser (“ce n’est que du brocoli”) |
Impliquer dans la préparation | Exclure l’enfant des choix ou menus |
Créer une ambiance calme | Parler des devoirs ou se disputer à table |
Nos ressources pour vous accompagner
Vous n’avez pas besoin d’un programme rigide ni d’un calendrier nutritionnel à imprimer en couleur.
Vous avez besoin de repères souples, concrets, testés, qui respectent votre réalité familiale.
C’est pour cela que nous avons conçu trois ressources complémentaires.
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- une méthode douce de désensibilisation alimentaire
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