TDAH adulte: Comprendre et agir rapidement
Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ne s’arrête pas à la fin de l’enfance. Chez l’adulte, il se manifeste autrement, souvent de manière silencieuse, mais tout aussi envahissante. Désorganisation chronique, difficultés relationnelles, fatigue mentale, changements de carrière à répétition… Des symptômes qui bousculent le quotidien, sans toujours trouver de nom.
Pourtant, il existe aujourd’hui des clés pour comprendre ce fonctionnement, se faire diagnostiquer, et adapter son mode de vie. Ce guide s’adresse aux adultes concernés, diagnostiqués ou non, à leurs proches, et à tous ceux qui veulent enfin mettre des mots sur leur réalité intérieure. Vous y trouverez des repères fiables, des solutions concrètes, et des ressources directement accessibles.
Le TDAH ne disparaît pas à l’âge adulte
Une continuité ignorée : de l’enfant à l’adulte
Contrairement aux idées reçues, le TDAH ne “passe pas avec l’âge”. Les études longitudinales montrent que plus de 60 % des enfants ayant un TDAH conservent des symptômes significatifs à l’âge adulte. Parfois, le trouble s’atténue, parfois il mute. Mais bien souvent, il persiste sous une forme masquée : fatigue cognitive, agitation intérieure, évitement des tâches longues, oubli chronique, impulsivité verbale ou émotionnelle.

Le diagnostic est pourtant rarement posé avant 30 ou 40 ans. En cause ? Une adaptation constante à un environnement qui ne comprend pas ce mode de fonctionnement, et une tendance à se blâmer plutôt qu’à s’interroger.
→ TDAH de l’enfance à l’âge adulte : ce qui ne disparaît jamais
Pourquoi de nombreux adultes ne sont diagnostiqués qu’après 30 ans
Ce retard diagnostic est lié à plusieurs facteurs : la méconnaissance du trouble, surtout chez les femmes, l’hyperadaptation professionnelle, ou encore la confusion avec d’autres problématiques (anxiété, burn-out, dépression).
Dans de nombreux cas, c’est un événement déclencheur – épuisement parental, changement de poste, séparation – qui pousse à consulter. Et pour la première fois, le terme “TDAH” apparaît comme une explication cohérente à des années de lutte invisible.
Pour mieux comprendre les bases du TDAH :
5 clés pour comprendre le TDAH
Statistique
En France, le diagnostic du TDAH chez l’adulte est posé en moyenne entre 30 et 40 ans, souvent après des années d’errance, de troubles associés ou d’échecs professionnels.
Source : Haute Autorité de Santé (HAS), Rapport TDAH adulte, 2022
Le rôle de la société, du genre et des masques cognitifs
Les adultes TDAH développent des mécanismes de compensation extrêmement puissants. Certains deviennent des « ultra-performants » au prix d’une surcharge mentale. D’autres sombrent dans l’auto-dévalorisation. Le genre joue aussi un rôle : les femmes sont largement sous-diagnostiquées, souvent étiquetées anxieuses ou hypersensibles, alors que leur TDAH s’exprime différemment.
Vivre avec un TDAH à l’âge adulte : résumé des points clés
Dimension de vie | Ce que l’article explore | Problèmes fréquents | Pistes d’action proposées |
---|---|---|---|
Symptômes | TDAH de type inattentif, hyperactif ou mixte | Distraction, agitation, impulsivité | Reconnaître les signes pour adapter ses outils |
Diagnostic | Démarches, freins, diagnostic tardif | Erreurs de diagnostic, errance médicale | Tests, consultations spécialisées |
Vie professionnelle | Difficultés d’organisation, d’attention, hyperfocus | Instabilité, burn-out, procrastination | Stratégies d’adaptation, outils numériques |
Vie relationnelle | Relations amoureuses, familiales, sociales | Incompréhensions, conflits, fatigue mentale | Communication, accompagnement du couple |
Défis quotidiens | Stress, surcharge mentale, auto-sabotage | Fatigue, désorganisation, culpabilité | Routines, coaching, allègement mental |
Solutions naturelles | Compléments, phytothérapie, hygiène de vie | Confusion, désinformation | Sélection rigoureuse, suivi personnalisé |
Symptômes typiques chez l’adulte
Inattention, désorganisation, impulsivité : comment ça se manifeste
Le TDAH adulte n’a pas toujours l’image stéréotypée de l’hyperactivité visible chez l’enfant. Ici, ce sont des oublis constants, une perte de temps dans les tâches simples, des retards fréquents, des sautes d’humeur… ou encore une grande difficulté à gérer les priorités.
Vous pouvez avoir du mal à finir ce que vous commencez, à écouter sans interrompre, ou à vous organiser sans vous sentir dépassé. Tout est commencé, rien n’est terminé. Un rendez-vous oublié, un e-mail jamais envoyé, une idée brillante… jamais exécutée.
Ce n’est pas un manque de volonté. C’est une question de fonctionnement neurologique.
TDAH avec ou sans hyperactivité
On distingue trois grands profils :
- Le TDAH inattentif (sans hyperactivité)
- Le TDAH hyperactif-impulsif
- Le TDAH combiné (le plus fréquent)
Les adultes avec un TDAH inattentif sont souvent considérés comme “rêveurs”, “dans la lune”, ou “bordéliques”. Ceux avec un profil hyperactif-impulsif peuvent être plus visibles : agitation, bavardages incessants, prises de décisions rapides voire risquées.
→ Quels sont les 3 types de TDAH ?

Troubles associés : anxiété, hypersensibilité, dépression
Le TDAH adulte est rarement “pur”. Il s’accompagne souvent de troubles anxieux, de fatigue chronique, de ruminations, ou de troubles de l’estime de soi. Cette hypersensibilité émotionnelle, très fréquente, provoque des réactions disproportionnées… puis de la culpabilité.
→ Anxiété, hypersensibilité, opposition : les troubles liés au TDAH
Troubles du sommeil et insomnie chez l’adulte TDAH
Les adultes atteints de TDAH présentent très fréquemment des troubles du sommeil : difficultés à s’endormir, réveils nocturnes, pensées en boucle ou fatigue au réveil malgré un temps de sommeil suffisant. Ce dérèglement est souvent lié à une hyperactivité mentale et à un décalage du rythme circadien, parfois aggravé par une mauvaise régulation de la mélatonine. Résultat : un sommeil non réparateur qui accentue les troubles de l’attention, la gestion émotionnelle et la fatigue diurne. Ces symptômes peuvent être mal interprétés comme un simple stress ou une dépression.
Découvrez nos solutions efficaces contre les troubles du sommeil chez l’adulte TDAH
Tendance à l’opposition et réactions disproportionnées
Chez l’adulte TDAH, certains signes peuvent évoquer un trouble de l’opposition persistant : refus de l’autorité, réponses provocantes, difficulté à accepter les contraintes ou à faire des compromis. Cette posture défensive n’est pas toujours consciente : elle peut traduire une frustration accumulée, une hypersensibilité aux règles ou une difficulté à gérer l’impulsivité. Ces comportements sont souvent mal compris dans le cadre professionnel ou conjugal, où ils peuvent provoquer des conflits répétés.
[En savoir plus sur le trouble oppositionnel chez l’adulte TDAH]
Le TDAH féminin : surcharge mentale et fatigue invisible
Les femmes adultes sont les grandes oubliées du diagnostic. Leur TDAH passe souvent pour de la dépression, une charge mentale trop lourde ou un burn-out maternel. Pourtant, leur profil est bien réel : oubli de rendez-vous, difficulté à gérer les imprévus, hypersensibilité permanente, rumination mentale, etc.
→ TDAH au féminin : un trouble camouflé, mais réel
Statistique
Plus de 50 % des adultes TDAH présentent un trouble anxieux associé, selon une étude européenne multicentrique. Cette anxiété est souvent aggravée par l’invisibilité du trouble et les stratégies d’hypercompensation.
Source : European Psychiatry, Volume 65, 2022
Comment diagnostiquer un TDAH à l’âge adulte ?
Outils cliniques et critères DSM-5 adaptés à l’adulte
Le diagnostic du TDAH chez l’adulte repose sur des critères cliniques précis, basés sur le DSM-5. Il ne suffit pas de “se reconnaître” dans les symptômes pour conclure à un trouble : seule une évaluation médicale peut confirmer le diagnostic.
Le professionnel analyse :
- La persistance des symptômes depuis l’enfance
- Leur retentissement sur plusieurs domaines (pro, perso, affectif)
- Leur fréquence et intensité (au moins 5 symptômes présents depuis 6 mois)
Obstacles au diagnostic : genre, compensation, stigmatisation
Chez l’adulte, le diagnostic est souvent retardé. Pourquoi ?
Parce que les signes sont plus subtils, parce que les adultes compensent (jusqu’à l’épuisement), ou parce que le TDAH est confondu avec d’autres troubles (anxiété, troubles de la personnalité, dépression).
Chez les femmes, c’est encore plus fréquent. Le profil TDAH féminin est rarement reconnu : il s’exprime sans agitation physique, mais avec une hyperactivité mentale permanente.
Quelle démarche entamer ?
Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, plusieurs options s’offrent à vous :
- Parler à votre médecin traitant
- Contacter un psychiatre formé au TDAH
- Passer des auto-questionnaires validés (ASRS, DIVA 2.0, etc.)
Mais surtout : ne pas rester seul. Le bon diagnostic change tout. Il permet de comprendre, déculpabiliser, et agir.

TDAH et vie professionnelle : s’adapter sans s’épuiser
Concentration, oublis, désorganisation : les pièges du monde du travail
Dans un environnement professionnel standardisé, le TDAH peut vite devenir un handicap invisible. Difficulté à rester concentré en réunion, à respecter les délais, à prioriser les tâches ou à rester motivé sur un projet à long terme… Ces difficultés ne relèvent pas d’un manque de professionnalisme, mais d’un fonctionnement cognitif différent.
Certaines personnes changent de métier souvent, d’autres restent longtemps dans des postes où elles s’épuisent à compenser.
Stratégies d’adaptation et aménagements possibles
Heureusement, des solutions existent :
- Créer des routines claires (agenda visuel, checklist)
- Fragmenter les tâches longues en séquences courtes
- Travailler en sprint (méthode Pomodoro, timers)
- Utiliser des outils numériques adaptés au TDAH
- Se protéger des distractions (bouchons d’oreilles, horaires décalés)
→ TDAH au travail : comment tenir, performer et se préserver
TDAH et reconnaissance du handicap : ce que dit la loi
En France, le TDAH peut être reconnu comme un handicap lorsqu’il altère de manière significative la vie professionnelle. Cela permet d’accéder à des dispositifs de soutien : adaptation du poste, financement de matériel, coaching pro, etc.
Attention, cette démarche n’est pas automatique. Elle nécessite un diagnostic médical et un dossier MDPH.
→ TDAH et statut de handicap : comment faire reconnaître vos droits ET en belgique TDAH et handicap
TDAH et relations personnelles : un défi émotionnel sous-estimé
Vie de couple, charge mentale et malentendus fréquents
Le TDAH adulte ne touche pas que la personne concernée. Il a un impact direct sur le couple : oublis répétés, difficultés à écouter sans interrompre, hypersensibilité aux critiques, explosion émotionnelle suivie de repli…
Pour le/la partenaire, cela peut donner l’impression d’une instabilité affective, d’un désintérêt ou d’un manque d’implication.
La réalité ? Un cerveau en surcharge qui tente de suivre, de se réguler, de survivre à un chaos intérieur permanent.
→ TDAH et relations amoureuses : comprendre pour mieux aimer
Statistique
Dans les couples où l’un des partenaires est TDAH, 58 % déclarent des conflits fréquents liés à l’impulsivité, l’oubli ou le manque d’écoute, contre 23 % dans la population générale.
Source : Barkley R., “ADHD and relationships”, Journal of Attention Disorders, 2019
Famille, amitié et épuisement social
Les personnes avec un TDAH peuvent avoir du mal à entretenir des liens stables : répondre aux messages, organiser des sorties, gérer les imprévus… Cela crée une forme d’isolement involontaire, souvent accompagnée d’un sentiment de rejet ou d’incompréhension.
Se reconstruire grâce à la communauté et à l’entraide
Partager avec des personnes qui “pensent comme soi” restaure l’estime, l’énergie et le courage de se battre pour une vie plus alignée.
→ Communauté et entraide autour du TDAH adulte
Le cerveau TDAH adulte face aux défis du quotidien
Hyperfocus et procrastination : deux faces d’un même cerveau
Le paradoxe du TDAH adulte, c’est cette capacité à se perdre des heures dans une tâche passionnante (hyperfocus), tout en étant incapable de lancer une tâche simple mais ennuyeuse (procrastination).
→ Hyperfocus et procrastination : comment reprendre le contrôle
Troubles du sommeil, fatigue chronique, et ruminations
Le sommeil des adultes TDAH est souvent chaotique. Difficulté à s’endormir, esprit qui mouline, réveils fragmentés… Et le manque de sommeil aggrave tous les symptômes.
→ TDAH et sommeil : 5 clés scientifiquement validées
Addictions : quand le cerveau TDAH cherche à s’apaiser
Le TDAH est associé à un risque accru d’addictions : alimentation compulsive, tabac, alcool, écrans, achats, travail excessif… Ce n’est pas une faiblesse morale, mais une tentative (maladroite) d’autorégulation neurologique.
→ Addictions et TDAH : mieux comprendre pour mieux prévenir

Quelles solutions concrètes pour mieux vivre avec un TDAH adulte ?
Outils de productivité et d’organisation adaptés
Pour un cerveau TDAH, l’organisation classique ne fonctionne pas. Ce qu’il faut :
- Planning visuel
- Routine stable
- Systèmes de récompense
- Pomodoro et time blocking
→ Productivité TDAH : outils concrets eTDAH : Outils de productivité pour adultet astuces pratiques
Le TDAH adulte vu de l’intérieur : réalité vécue, témoignages et stratégies
Vivre avec un TDAH à l’âge adulte, c’est bien plus qu’avoir du mal à se concentrer. C’est se sentir différent, souvent en décalage, parfois incompris. C’est devoir expliquer sans cesse un mode de fonctionnement que même soi-même, on ne comprend pas toujours. Ce bloc vous propose une plongée dans le vécu intérieur du TDAH adulte, à travers des témoignages, des observations cliniques, et des solutions testées sur le terrain.
Témoignage : “J’ai 41 ans, et j’ai découvert que j’étais TDAH il y a 6 mois”
Sophie, cadre dans l’audiovisuel, raconte :
“Je pensais juste être nulle en organisation. Je passais ma vie à courir, à oublier, à procrastiner, à tout recommencer. J’ai changé de boulot 5 fois, je m’ennuie vite, j’ai mille idées mais aucune ne va au bout. Quand mon fils a été diagnostiqué, j’ai compris. C’était moi aussi, depuis toujours.”
Ce type de parcours est fréquent. Le diagnostic adulte n’est pas une “mode” : c’est une relecture de toute une vie. C’est le moment où des années d’incompréhension trouvent enfin un sens.
Ce que les patients racontent souvent en consultation
- “Je suis incapable de rester concentré en réunion, sauf si le sujet me passionne.”
- “Je fais tout au dernier moment… mais je réussis.”
- “Mon mental ne s’arrête jamais, surtout la nuit.”
- “Je suis ultra sensible : une remarque, et je suis en vrac pendant des heures.”
- “Je suis soit à fond, soit à plat. Pas de milieu.”
Ces phrases sont typiques. Elles montrent à quel point le TDAH affecte non seulement l’action, mais aussi l’identité.
Une fatigue cognitive invisible
Le cerveau TDAH fonctionne en surchauffe : il gère des pensées multiples, une mémoire de travail instable, une hypersensibilité sensorielle… Cela épuise. Même sans rien faire “de spécial”, une journée banale peut vider complètement l’énergie.
Ce n’est pas de la paresse, c’est une surcharge neurologique.
Ce qui aide vraiment, selon les personnes concernées
✅ Créer un cadre visuel et stable, avec des routines simples
✅ Externaliser le mental : écrire, noter, vocaliser
✅ Travailler avec des timers et des objectifs courts
✅ Avoir un environnement sans jugement (partenaire, thérapeute, coach)
✅ Comprendre que ce n’est pas “dans la tête”, mais dans le cerveau
Le poids du masque social
Beaucoup d’adultes TDAH sont des “caméléons” : ils compensent, masquent, sur-adaptent. Ce masque finit par tomber… souvent sous forme de burn-out, de crises d’angoisse ou de repli.
“Personne ne savait que je luttais autant. Je donnais le change. Mais à l’intérieur, j’étais au bord.”
Ce que les experts appellent la dissociation attentionnelle est fréquent : l’adulte “fonctionne” extérieurement, mais avec des efforts cognitifs immenses non perçus par l’entourage.
Focus sur les femmes TDAH : la double peine
Chez les femmes, le TDAH est souvent masqué par la charge mentale, les exigences sociales, la pression à la perfection.
Elles développent un syndrome de l’imposteur, une fatigue chronique, une culpabilité constante. Elles sont aussi souvent hyperdiagnostiquées comme anxieuses ou borderline, alors que le TDAH est en réalité le noyau du fonctionnement.
Une réhabilitation de l’estime de soi
Comprendre son fonctionnement permet de reprendre le pouvoir :
- Réinterpréter les échecs comme des mécanismes neurologiques, pas des fautes
- Identifier les forces TDAH (créativité, intuition, vitesse de résolution)
- Apprendre à dire non, à se prioriser, à ralentir
- Ne plus se comparer aux cerveaux “neurotypiques”
“Je ne suis pas cassée. Je suis câblée différemment. Et maintenant, je sais comment faire avec.”
Thérapies efficaces : pas juste parler, mais rééduquer
Le TDAH adulte nécessite souvent une approche spécifique. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est l’une des plus efficaces, car elle permet de travailler directement sur :
- Les schémas de pensée automatiques
- Les comportements d’évitement
- La procrastination
- La gestion de l’impulsivité et des émotions
D’autres approches comme l’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement), la pleine conscience (MBSR), ou la neuroéducation apportent aussi de bons résultats.
Le coaching spécialisé TDAH, quant à lui, offre un cadre structurant : on y apprend à organiser son quotidien, planifier sans se cramer, et créer un système durable.
L’alliance entre thérapie, outils pratiques et soutien émotionnel est souvent la clé pour sortir du cercle culpabilité-échec.
Médicaments, plantes et compléments : ce qu’il faut savoir
Le traitement du TDAH ne repose pas uniquement sur les médicaments, mais ils peuvent jouer un rôle important, surtout dans les cas sévères. Les psychostimulants (comme le méthylphénidate ou la lisdexamfétamine) améliorent l’attention et réduisent l’impulsivité. Mais ils nécessitent un suivi médical strict.
En parallèle ou en alternative, beaucoup d’adultes choisissent des approches naturelles :
- Plantes adaptogènes (Rhodiola, Ginseng, Bacopa) pour l’énergie et la concentration
- Magnésium, zinc, oméga-3 : souvent en déficit chez les TDAH, ces nutriments soutiennent les neurotransmetteurs
- Fleurs de Bach ou aromathérapie ciblée : pour la régulation émotionnelle
- Noootropiques naturels (comme la L-théanine) : pour apaiser sans endormir
L’important est de choisir une approche personnalisée, avec un professionnel compétent. Certaines personnes combinent traitements allopathiques et phytothérapie avec succès.
Conclusion : changer de regard
Ce que demandent les adultes avec TDAH, ce n’est pas de la pitié. C’est de la clarté, des outils, et du respect.
Ce n’est pas un caprice, ni une tendance. C’est une réalité neurologique qui, bien accompagnée, peut devenir une force.
💡 À faire maintenant :
Si vous vous reconnaissez dans ces lignes, ne restez pas seul(e). Commencez par en parler, lisez, testez, explorez. Le TDAH adulte n’est pas une fatalité. C’est un mode de fonctionnement à apprivoiser, pas à subir.
Ressources, accompagnement et prochaines étapes
Où trouver de l’aide quand on se sent seul(e) face au TDAH ?
Il existe aujourd’hui des accompagnements spécialisés, des groupes d’entraide, des coachs formés, et des outils accessibles pour vous remettre au centre de votre vie.
Nos ressources et formations spécialisées
→ Accéder à la bibliothèque TDAH Focus
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Le TDAH adulte vu de l’intérieur : réalité vécue, témoignages et stratégies
Vivre avec un TDAH à l’âge adulte, c’est bien plus qu’avoir du mal à se concentrer. C’est se sentir différent, souvent en décalage, parfois incompris. C’est devoir expliquer sans cesse un mode de fonctionnement que même soi-même, on ne comprend pas toujours. Ce bloc vous propose une plongée dans le vécu intérieur du TDAH adulte, à travers des témoignages, des observations cliniques, et des solutions testées sur le terrain.
Témoignage : “J’ai 41 ans, et j’ai découvert que j’étais TDAH il y a 6 mois”
Sophie, cadre dans l’audiovisuel, raconte :
“Je pensais juste être nulle en organisation. Je passais ma vie à courir, à oublier, à procrastiner, à tout recommencer. J’ai changé de boulot 5 fois, je m’ennuie vite, j’ai mille idées mais aucune ne va au bout. Quand mon fils a été diagnostiqué, j’ai compris. C’était moi aussi, depuis toujours.”
Ce type de parcours est fréquent. Le diagnostic adulte n’est pas une “mode” : c’est une relecture de toute une vie. C’est le moment où des années d’incompréhension trouvent enfin un sens.
Ce que les patients racontent souvent en consultation
- “Je suis incapable de rester concentré en réunion, sauf si le sujet me passionne.”
- “Je fais tout au dernier moment… mais je réussis.”
- “Mon mental ne s’arrête jamais, surtout la nuit.”
- “Je suis ultra sensible : une remarque, et je suis en vrac pendant des heures.”
- “Je suis soit à fond, soit à plat. Pas de milieu.”
Ces phrases sont typiques. Elles montrent à quel point le TDAH affecte non seulement l’action, mais aussi l’identité.
Une fatigue cognitive invisible
Le cerveau TDAH fonctionne en surchauffe : il gère des pensées multiples, une mémoire de travail instable, une hypersensibilité sensorielle… Cela épuise. Même sans rien faire “de spécial”, une journée banale peut vider complètement l’énergie.
Ce n’est pas de la paresse, c’est une surcharge neurologique.
Ce qui aide vraiment, selon les personnes concernées
✅ Créer un cadre visuel et stable, avec des routines simples
✅ Externaliser le mental : écrire, noter, vocaliser
✅ Travailler avec des timers et des objectifs courts
✅ Avoir un environnement sans jugement (partenaire, thérapeute, coach)
✅ Comprendre que ce n’est pas “dans la tête”, mais dans le cerveau
Le poids du masque social
Beaucoup d’adultes TDAH sont des “caméléons” : ils compensent, masquent, sur-adaptent. Ce masque finit par tomber… souvent sous forme de burn-out, de crises d’angoisse ou de repli.
“Personne ne savait que je luttais autant. Je donnais le change. Mais à l’intérieur, j’étais au bord.”
Ce que les experts appellent la dissociation attentionnelle est fréquent : l’adulte “fonctionne” extérieurement, mais avec des efforts cognitifs immenses non perçus par l’entourage.
Focus sur les femmes TDAH : la double peine
Chez les femmes, le TDAH est souvent masqué par la charge mentale, les exigences sociales, la pression à la perfection.
Elles développent un syndrome de l’imposteur, une fatigue chronique, une culpabilité constante. Elles sont aussi souvent hyperdiagnostiquées comme anxieuses ou borderline, alors que le TDAH est en réalité le noyau du fonctionnement.
Une réhabilitation de l’estime de soi
Comprendre son fonctionnement permet de reprendre le pouvoir :
- Réinterpréter les échecs comme des mécanismes neurologiques, pas des fautes
- Identifier les forces TDAH (créativité, intuition, vitesse de résolution)
- Apprendre à dire non, à se prioriser, à ralentir
- Ne plus se comparer aux cerveaux “neurotypiques”
“Je ne suis pas cassée. Je suis câblée différemment. Et maintenant, je sais comment faire avec.”
Conclusion : changer de regard
Ce que demandent les adultes avec TDAH, ce n’est pas de la pitié. C’est de la clarté, des outils, et du respect.
Ce n’est pas un caprice, ni une tendance. C’est une réalité neurologique qui, bien accompagnée, peut devenir une force.
FAQ
Quels sont les symptômes du TDAH chez l’adulte ?
Inattention, désorganisation, impulsivité, hyperémotivité, fatigue mentale, procrastination chronique.
Peut-on avoir un TDAH sans hyperactivité ?
Oui. Le TDAH peut se présenter sous forme inattentive seule, sans agitation physique.
Comment se faire diagnostiquer à 30 ou 40 ans ?
Via un psychiatre ou médecin formé au TDAH adulte, à l’aide d’un entretien clinique et de tests standardisés.
Le TDAH est-il un handicap reconnu ?
Oui, s’il impacte significativement la vie quotidienne. Une RQTH peut être demandée à la MDPH.
Quels sont les traitements naturels possibles ?
Plantes adaptogènes, micronutrition, TCC, pleine conscience, fleurs de Bach, nootropiques.
Un adulte TDAH peut-il réussir professionnellement ?
Oui, à condition d’avoir les bons outils, un environnement adapté et une compréhension de son fonctionnement.
Sources scientifiques
- Kessler et al. (2006). Am J Psychiatry — https://doi.org/10.1176/ajp.2006.163.4.716
- Fayyad et al. (2017). World Psychiatry — https://doi.org/10.1002/wps.20435
- Ramsay & Rostain (2015). J Clin Psychol — https://doi.org/10.1002/jclp.22119
- Asherson et al. (2012). Lancet Psychiatry — https://doi.org/10.1016/S2215-0366(15)00286-1

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