TDAH et addictions : pourquoi votre cerveau devient sa propre prison
Les personnes atteintes de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) présentent un risque accru de développer des troubles liés à l’usage de substances. Cette vulnérabilité s’explique par des facteurs neurobiologiques, notamment une sensibilité accrue aux récompenses et une impulsivité marquée, qui peuvent conduire à une recherche de soulagement rapide des symptômes du TDAH. Les substances les plus fréquemment impliquées incluent l’alcool, le cannabis et la nicotine, souvent utilisées comme formes d’automédication pour atténuer l’agitation mentale et l’hyperactivité. Des études indiquent que jusqu’à 43 % des personnes atteintes de TDAH peuvent développer un trouble lié à l’usage de l’alcool . Cette comorbidité est particulièrement préoccupante chez les adolescents, où l’impulsivité et la recherche de sensations fortes peuvent accélérer la transition vers une consommation problématique. Il est essentiel de reconnaître cette interaction complexe entre TDAH et addiction pour mettre en place des stratégies de prévention et de traitement adaptées.
À lire en complément : TDAH adulte : comprendre et agir rapidement
Pour mieux cerner les mécanismes du trouble à l’âge adulte, ses impacts quotidiens, et les leviers de transformation durables.
Pourquoi les personnes avec un TDAH sont-elles plus à risque d’addictions ?
Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), ou TTH, est souvent associé à des comportements impulsifs et une recherche constante de stimulation. Ce fonctionnement cérébral peut exposer les personnes atteintes de TDAH à un risque plus élevé de dépendance aux substances comme l’alcool, le tabac, le sucre, ou encore des médicaments psychostimulants comme le méthylphénidate (Rilatine) et les amphétamines. Comprendre les mécanismes biologiques et comportementaux derrière ces addictions est essentiel pour mieux les prévenir et les traiter. Que cela soit un homme ou une femme, les addictions sont une réalité pour les deux sexes.

Statistique
Selon une étude publiée dans Appetite (2021), près de 58 % des adultes atteints de TDAH présentent une consommation excessive de sucre, souvent liée à une recherche de stimulation dopaminergique rapide ou une compensation émotionnelle.
Cette surconsommation est plus marquée chez les profils impulsifs et ceux ayant un TDAH non stabilisé.Source : Appetite, Elsevier, 2021 – “ADHD symptoms and sugar consumption: A bidirectional relationship?”
Le rôle de la dopamine et des neurotransmetteurs dans les addictions chez le profil TDA/H
Le cerveau des personnes TDAH fonctionne différemment, notamment au niveau des neurotransmetteurs. La dopamine, un élément clé dans la régulation du plaisir et de la motivation, est souvent déficitaire chez les adultes TDAH. Ce déficit peut conduire à une recherche compulsive de substances ou de comportements qui augmentent artificiellement cette production de dopamine. Le tabac, les amphétamines et l’alcool sont des exemples courants de compensations utilisées pour pallier ce déséquilibre. Ceci est

Liens entre impulsivité et comportements addictifs
L’impulsivité est une caractéristique majeure du TDAH et peut favoriser des comportements à risque. Une personne atteinte de TDAH adulte peut consommer de l’alcool ou fumer sans véritablement anticiper les conséquences à long terme. Cet effet est amplifié par une difficulté à retarder la gratification, ce qui explique la forte prévalence des addictions chez les adultes TDAH.
« Jusqu’à 43 % des adultes atteints de TDAH développeront un trouble lié à l’usage d’alcool au cours de leur vie, contre environ 18 % dans la population générale. Ce risque est encore plus marqué chez les sujets non diagnostiqués avant 18 ans. »
— Wilens et al., Harvard Medical School, Journal of Clinical Psychiatry, 2024
Quelles sont les addictions courantes chez un adulte TDAH ?
Addictions fréquentes chez l’adulte TDAH : comprendre les mécanismes
Type d’addiction | Exemples concrets | Mécanisme en jeu (TDAH) |
---|---|---|
Substances psychoactives | Alcool, cannabis, cocaïne | Recherche de régulation émotionnelle, soulagement de l’anxiété ou du vide intérieur. |
Tabac et nicotine | Cigarettes, vapoteuses, nicotine seule | Stimulation dopaminergique rapide, gestion de l’impulsivité et du stress. |
Sucre et alimentation compulsive | Grignotage, sucre raffiné, fringales nocturnes | Dopamine alimentaire, auto-apaisement en cas d’ennui, frustration ou surcharge sensorielle. |
Écrans et réseaux sociaux | Scrolling, jeux vidéo, notifications constantes | Hyperstimulation cognitive, fuite de l’ennui, dérégulation du circuit de la récompense. |
Achats compulsifs | Amazon, objets inutiles, dépenses excessives | Impulsivité, besoin de récompense immédiate, difficulté à différer le plaisir. |
Sexualité excessive ou compulsive | Pornographie, relations à risque | Recherche de stimulation intense, mauvaise gestion des limites et de la frustration. |
Travail excessif / surmenage | Hyperfocus professionnel, incapacité à décrocher | Compensation du chaos interne par le contrôle ou la surperformance. |
Les substances les plus consommées par les personnes TDAH
Le sucre et la dépendance alimentaire
Le sucre stimule fortement la libération de dopamine, ce qui peut conduire à une dépendance alimentaire chez les personnes avec un TDAH. Des études ont montré que la consommation excessive de sucre active les mêmes circuits neuronaux que les drogues addictives, entraînant une recherche compulsive de plaisir et un besoin croissant de consommation. Une étude publiée dans Neuroscience & Biobehavioral Reviews souligne que les aliments riches en sucre peuvent provoquer une libération rapide de dopamine suivie d’une chute brutale, renforçant ainsi les comportements compulsifs.
Cela peut accentuer les symptômes du TDAH, notamment l’hyperactivité et l’impulsivité, rendant la gestion des comportements encore plus difficile. Une consommation excessive de sucre peut exacerber les symptômes du trouble, notamment l’hyperactivité et l’impulsivité. Une alimentation adaptée peut donc jouer un rôle clé dans la gestion du TDAH. Découvrez à ce sujet notre guide détaillé sur l’alimentation et le TDAH.
Le tabac : un stimulant à double tranchant pour le trouble de l’attention avec hyperactivité
Le lien entre le TDAH et le tabagisme est bien documenté par la recherche scientifique. La nicotine, en tant que stimulant, agit sur le système dopaminergique en procurant un effet temporaire d’amélioration de la concentration et de diminution de l’impulsivité. Pour de nombreuses personnes atteintes de TDAH, le tabac devient un moyen de compenser les déficits attentionnels et la régulation émotionnelle altérée.
Cependant, cet effet est éphémère et s’accompagne rapidement d’un phénomène de tolérance, nécessitant des doses toujours plus élevées pour obtenir le même soulagement. En parallèle, la dépendance physique et psychologique s’installe, augmentant les difficultés à se passer de la nicotine et exacerbant les cycles de frustration et d’irritabilité lorsque les effets s’estompent. Plutôt qu’une solution, le tabagisme devient un piège dont il est difficile de sortir, renforçant les vulnérabilités déjà présentes chez les adultes TDAH. Le sujet est plus longuement abordé dans le ebook sur la nutrition et les éléments à éviter pour la santé du cerveau.

L’alcool et la perte de contrôle chez le TDAH
L’alcool, en tant que dépresseur du système nerveux central, est souvent perçu comme une solution rapide pour atténuer l’anxiété et l’hyperactivité associées au TDAH. Il procure un effet relaxant temporaire en réduisant l’agitation mentale et en favorisant une sensation de relâchement. Cependant, cet apaisement est trompeur : la consommation d’alcool altère les fonctions exécutives du cerveau, exacerbant ainsi les difficultés déjà présentes en matière de prise de décision, de gestion des émotions et d’impulsivité.
Cette combinaison entraîne un risque accru de comportements impulsifs et de prises de risques excessives, comme la consommation excessive, la perte de contrôle dans les interactions sociales ou encore la difficulté à établir des limites. De plus, l’alcool affecte le système dopaminergique, contribuant à des fluctuations de l’humeur et un effet rebond qui peut aggraver les symptômes du TDAH une fois son effet dissipé. À long terme, une consommation régulière peut renforcer la dépendance et aggraver la dysrégulation émotionnelle, piégeant ainsi les personnes atteintes de TDAH dans un cercle vicieux où l’alcool devient une fausse solution à leurs difficultés quotidiennes.

Statistique
D’après une méta-analyse de 29 études cliniques (Wilens et al., 2011), les adultes atteints de TDAH ont un risque multiplié par 2,5 de développer un trouble lié à la consommation d’alcool, en comparaison à la population générale.
Le lien serait lié à la recherche de régulation émotionnelle et à l’hyperréactivité au stress.Source : Wilens TE et al., Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 2011
Les psychostimulants : méthylphénidate et amphétamines
Les traitements médicamenteux du TDAH, comme le méthylphénidate (Rilatine) et les amphétamines, sont parfois détournés pour un usage récréatif, notamment chez les jeunes adultes et les étudiants. Leur effet sur la dopamine les rend particulièrement addictifs lorsqu’ils sont consommés en dehors d’un cadre médical strict. Découvrez ici notre guide détaillé sur la Rilatine et son usage.
Les facteurs de risque augmentant la vulnérabilité aux addictions
Plusieurs facteurs peuvent accentuer la vulnérabilité des personnes TDAH aux addictions :
- Facteurs génétiques : certaines prédispositions familiales jouent un rôle majeur.
- Environnement et stress : un cadre de vie instable peut favoriser la recherche de substances apaisantes.
- Manque de stratégies de régulation émotionnelle : la difficulté à gérer ses émotions pousse souvent vers des compensations chimiques.
Statistique
En Europe, une étude menée sur plus de 2 000 adultes TDAH a révélé que près de 73 % présentaient des signes de dépendance comportementale, en particulier vis-à-vis des écrans (réseaux sociaux, jeux vidéo, streaming).
L’hyperstimulation sensorielle et la difficulté à tolérer l’ennui sont les principaux facteurs identifiés.Source : European Adult ADHD Network (EUNETHYDIS), 2022 – Rapport comportemental TDAH adulte
Comment réduire le risque d’addictions chez les adultes TDAH ?
1. Adopter une alimentation adaptée
Une alimentation riche en nutriments essentiels comme les oméga-3, la tyrosine et les vitamines B peut favoriser la production naturelle de dopamine en soutenant les processus biochimiques du cerveau. Les oméga-3, présents dans les poissons gras et les graines de lin, sont essentiels à la fluidité membranaire des neurones et favorisent la transmission efficace des signaux dopaminergiques.
La tyrosine, un acide aminé précurseur direct de la dopamine, joue un rôle clé dans la synthèse de ce neurotransmetteur et se retrouve dans les œufs, la viande et les produits laitiers. Les vitamines B, notamment la B6 et la B12, sont indispensables à la conversion de la tyrosine en dopamine et à la régulation du système de récompense. Une carence en ces nutriments peut aggraver les déficits en dopamine, renforçant ainsi les comportements addictifs en réponse à un besoin accru de stimulation cérébrale. Consultez notre guide sur l’alimentation et le TDAH pour en savoir plus.

Pour approfondir les enjeux du TDAH à l’âge adulte (gestion du stress, émotions, fatigue, vie sociale…), lisez notre article de fond :
TDAH adulte : comprendre et agir rapidement
2. Utiliser des stratégies comportementales efficaces
Mettre en place des routines et des méthodes d’organisation adaptées (agenda électronique, méthode Pomodoro, applications de gestion du temps) peut réduire la sensation de chaos et de stress, souvent à l’origine des comportements addictifs. Par exemple, la méthode Pomodoro, qui consiste à travailler par intervalles de 25 minutes suivis de courtes pauses, permet de maintenir la concentration sans épuiser le système de récompense du cerveau. De même, l’utilisation d’un agenda électronique avec rappels peut aider à structurer les journées et éviter la procrastination, un facteur fréquent d’anxiété et de désorganisation chez les adultes TDAH. Pour certains, un simple tableau de suivi visuel avec des tâches à cocher peut suffire à canaliser l’impulsivité et à maintenir une motivation constante.
L’important est de tester différentes approches pour trouver celle qui fonctionne le mieux en fonction de son propre fonctionnement cognitif et de ses besoins spécifiques. Une gestion efficace du temps et des tâches permet de structurer la journée, réduisant ainsi la procrastination et le sentiment d’éparpillement mental. De plus, ces outils aident à mieux gérer l’impulsivité et favorisent une régulation plus efficace du système de récompense, qui est souvent altéré chez les personnes atteintes de TDAH. En intégrant ces méthodes dans son quotidien, il devient possible de limiter le besoin de chercher des compensations addictives. Pour aller plus loin, consultez notre article sur l’organisation au travail et la gestion du temps ainsi que notre guide détaillé sur la méthode Pomodoro. Pour un accompagnement plus approfondi, découvrez notre e-book dédié à l’organisation et aux stratégies efficaces pour les adultes TDAH.
3. Pratiquer une activité physique régulière
Le sport augmente naturellement la production de dopamine, d’endorphines et de sérotonine, jouant ainsi un rôle clé dans la régulation de l’humeur et la réduction du stress. En stimulant directement le système de récompense du cerveau, il peut compenser le déficit en dopamine souvent observé chez les personnes atteintes de TDAH. Cette stimulation peut procurer un sentiment de satisfaction immédiate, aidant à réduire l’attirance vers d’autres sources de gratification, comme les substances addictives. Cependant, il est essentiel de surveiller une possible dérive vers une addiction au sport, qui peut devenir une source de compensation excessive et entraîner un déséquilibre psychologique, voire une dépendance comportementale. Les personnes atteintes de TDAH doivent veiller à adopter une approche équilibrée, en intégrant des périodes de récupération et en évitant la recherche compulsive de la performance ou de l’effort excessif.
Le choix d’une activité physique adaptée, associée à des stratégies complémentaires de gestion du stress et de l’impulsivité, est clé pour bénéficier pleinement des effets positifs du sport sans tomber dans l’excès.

Les activités aérobiques comme la course à pied, le cyclisme et la natation sont particulièrement recommandées, car elles favorisent une libération régulière de dopamine et d’endorphines, aidant ainsi à stabiliser l’humeur et à améliorer la concentration. Le yoga et le tai-chi sont aussi bénéfiques pour les personnes atteintes de TDAH, car ils permettent de travailler la pleine conscience et d’apaiser l’hyperactivité mentale. De plus, les sports d’équipe offrent une structure sociale et une régularité qui peuvent aider à mieux gérer l’impulsivité et à renforcer la discipline personnelle.
4. Suivre une prise en charge adaptée
Un accompagnement psychologique et médical spécifique au TDAH permet de mieux gérer les impulsions et de mettre en place des alternatives aux addictions. Parmi ces alternatives, la thérapie cognitive et comportementale (TCC) est particulièrement efficace, en aidant les individus à identifier leurs schémas de pensée négatifs et à adopter des comportements plus sains. Par exemple, des techniques comme la restructuration cognitive permettent de remplacer les pensées automatiques favorisant l’addiction par des stratégies de gestion du stress et de l’impulsivité. De plus, des exercices de pleine conscience et de relaxation peuvent être intégrés dans le quotidien pour offrir une alternative naturelle aux comportements addictifs. La thérapie cognitive et comportementale (TCC) est particulièrement efficace pour aider les personnes atteintes de TDAH à reconnaître et à modifier leurs schémas de pensée négatifs qui conduisent à la consommation excessive de substances.
En complément, un suivi psychiatrique peut permettre d’adapter les traitements médicamenteux et de mieux réguler les déséquilibres neurochimiques. De plus, les groupes de soutien et les coachs spécialisés dans le TDAH offrent un espace structuré pour partager des stratégies et renforcer l’engagement vers un mode de vie plus équilibré.
Comment sortir d’une addiction quand on est adulte avec un TDAH ?
L’addiction n’est pas une faiblesse morale, surtout quand on vit avec un TDAH. C’est souvent le fruit d’un déséquilibre neurobiologique profond, combiné à une impulsivité, une hypersensibilité, ou une difficulté à gérer le vide intérieur.
Mais sortir de la dépendance est possible — à condition d’avoir les bons leviers, au bon moment.
Voici les piliers d’une prise en charge efficace :
- Identifier les déclencheurs : ennui, surcharge sensorielle, isolement…
- Remplacer l’addiction par une régulation naturelle : activité physique, stimulation cognitive saine, coaching adapté
- Travailler la dopamine autrement : sommeil, alimentation ciblée, plantes adaptogènes, relations de qualité
- S’appuyer sur un cadre professionnel : suivi médical, psychothérapie, accompagnement TDAH spécialisé
Notre regard d’experts
Chez TDAH Focus, nous accompagnons chaque jour des adultes pris dans ces spirales : sucre, alcool, surmenage, écrans.
Notre approche repose sur un modèle intégratif, mêlant neurosciences, outils comportementaux, nutrithérapie et réalités de terrain.
Nous ne jugeons pas. Nous agissons.
Découvrez notre accompagnement TDAH adulte ou prenez contact pour construire une stratégie sur-mesure, sécurisée et humaine.
« Les comportements addictifs ne sont pas un à-côté du TDAH : ils en sont souvent une conséquence directe. Chez TDAH Focus, nous voyons chaque semaine des patients qui utilisent le cannabis, l’alcool ou les écrans pour réguler une souffrance invisible, faute de diagnostic ou de traitement adapté. »
— TDAH Focus | Observations cliniques et communautaires 2025
Conclusion : Mieux comprendre pour mieux agir
Le lien entre TDAH et addictions est fort, mais il existe des stratégies efficaces pour minimiser ces risques. En adoptant une approche globale incluant une alimentation adaptée, des stratégies comportementales et un accompagnement médical, il est possible de reprendre le contrôle et de diminuer la dépendance aux substances.
Contactez nous pour avoir un accompagnements ou des ressources, ne restez pas seul!
Étude de cas TDAH Focus – Comportements addictifs chez un adulte non diagnostiqué
Objectif
Analyser un cas réel de comportements addictifs liés à un TDAH non diagnostiqué, afin de démontrer que certaines conduites considérées comme pathologiques (usage quotidien de cannabis, surconsommation d’écrans, compulsions sexuelles) peuvent en réalité être des mécanismes de compensation neurologique. Prise en charge multi-disciplinaire.
Profil TDAH observé
- Sexe : Homme
- Âge : 36 ans
- Situation : Salarié, célibataire
- Motif de consultation : suivi psychologique pour addiction au cannabis, burn-out récurrent
- Historique : instabilité scolaire, échecs relationnels, épuisement chronique
- Symptômes présents mais non interprétés : impulsivité, oubli, désorganisation, besoin constant de stimulation
Observations cliniques (TDAH Focus)
- Consommation de cannabis : quotidienne depuis plus de 10 ans, décrite comme « nécessaire pour calmer les pensées »
- Temps d’écran : 4 à 6 heures par jour (scrolling nocturne, vidéos courtes)
- Activité sexuelle : comportement compulsif les week-ends
- Aucun diagnostic de trouble neurodéveloppemental jusque-là
« J’ai toujours cru que j’étais juste instable ou fainéant. »
Après un bilan complet, un TDAH combiné (inattention + impulsivité) est confirmé.
Analyse neurocomportementale
Les comportements observés relèvent moins d’une addiction au sens classique que d’une tentative d’auto-régulation dopaminergique. Le patient compense un déficit de stimulation et une surcharge cognitive par des conduites à haut rendement dopaminergique (cannabis, vidéos rapides, excitation sexuelle).
« Ce type de profil est extrêmement fréquent mais reste largement sous-diagnostiqué. Les addictions sont souvent des stratégies de survie neurologiques, pas des déviances. »
— TDAH Focus | Analyse thérapeutique 2025
Intervention
- Redirigé vers un psychiatre pour Diagnostic médical de TDAH validé
- Psychiatre en hopital : Introduction d’un traitement à base de méthylphénidate (faible dose)
- Coaching hebdomadaire axé sur la structuration et la régulation émotionnelle TDAH focus
- Diminution progressive de la consommation de cannabis avec aide d’un psychologue TTC
- Revalorisation par des activités dopaminergiques positives (sport, créativité) Coaching TDAH focus
Résultats après 3 mois
- Sevrage complet du cannabis sans rechute
- Réduction de plus de 70 % du temps d’écran
- Fin des épisodes de sexualité compulsive
- Stabilisation professionnelle à mi-temps
- Amélioration significative de l’image de soi
« Pour la première fois, je comprends comment je fonctionne. »
Conclusion
Ce cas illustre l’importance de considérer les comportements addictifs comme un signal neurologique, en particulier chez les adultes atteints de TDAH non diagnostiqué.
Sans prise en charge adaptée, ces profils restent enfermés dans des cycles de compensation, de honte et d’échec.
TDAH Focus appelle à une meilleure formation des professionnels de l’addictologie à la détection des profils neurodivergents.
Références scientifiques et études sur le TDAH et les addictions
1. Biederman et al. (1995) – “Psychoactive substance use disorders in adults with attention deficit hyperactivity disorder (ADHD): effects of ADHD and psychiatric comorbidity”
2. Lee et al. (2011) – “Prospective association of childhood attention-deficit/hyperactivity disorder (ADHD) and substance use and abuse/dependence: A meta-analytic review”
3. Biederman et al. (2008) – “Stimulant therapy and risk for subsequent substance use disorders in male adults with ADHD: A naturalistic controlled 10-year follow-up study”
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Foire aux questions
Pourquoi les personnes avec un TDAH sont-elles plus sujettes à l’addiction ?
Parce que leur cerveau fonctionne différemment.
Le TDAH s’accompagne d’un déséquilibre des circuits dopaminergiques, ce qui rend la recherche de récompense plus intense et plus immédiate.
Ajoute à cela une impulsivité, une faible tolérance à l’ennui, et un besoin permanent de stimulation : le terrain est idéal pour des comportements addictifs (substances, écrans, jeux, etc.).
Existe-t-il un lien spécifique entre le TDAH et l’usage de cannabis ou d’autres drogues ?
Oui.
De nombreuses personnes TDAH rapportent utiliser du cannabis comme “calmant” pour réduire l’agitation mentale ou favoriser le sommeil. Mais cette automédication cache souvent un lien addictif réel : le cerveau TDAH, en manque de régulation naturelle, s’attache très vite aux substances qui apaisent ou “coupent tout”.
Cela crée une spirale de dépendance insidieuse, surtout si le TDAH n’est pas diagnostiqué ou mal traité.
Peut-on devenir dépendant à un traitement TDAH comme la Ritaline ou le méthylphénidate ?
En usage médical encadré, non.
Le méthylphénidate (Ritaline, Concerta…) peut avoir un potentiel addictif s’il est détourné (usage sans prescription, dosage excessif, snif ou injection).
Mais en usage thérapeutique, sous suivi médical, les études montrent très peu de cas de dépendance.
👉 La vraie dépendance est souvent psychologique : peur de ne plus fonctionner sans, pas une addiction chimique.
Le TDAH rend-il plus vulnérable à l’alcoolisme ?
Oui.
Les personnes TDAH utilisent souvent l’alcool comme régulateur émotionnel : pour ralentir, déconnecter, gérer l’anxiété ou les pensées intrusives.
Mais cette stratégie entraîne souvent une consommation régulière et désinhibée, surtout avec l’impulsivité du TDAH.
👉 Le risque d’alcoolisme est 2 à 3 fois plus élevé chez les adultes TDAH non traités.
Pourquoi les personnes TDAH deviennent-elles si souvent “accros aux écrans” ?
Parce que les écrans sont des bombes à dopamine immédiate.
Jeux, scroll infini, notifications, vidéos courtes : tout est fait pour capter et retenir l’attention, exactement ce que recherche un cerveau TDAH en sous-stimulation.
Résultat : hyperfocalisation, oubli du temps, irritabilité à l’arrêt, et sentiment de vide sans écran.
👉 Ce n’est pas une paresse : c’est un mécanisme neurologique d’auto-stimulation.
Existe-t-il un lien entre addiction aux jeux vidéo et TDAH ?
Oui, très documenté.
Les jeux vidéo répondent à tous les besoins fondamentaux du TDAH :
- récompenses rapides
- défis courts et intenses
- structure claire
- immersion totale
Cela explique pourquoi certains profils TDAH développent une dépendance comportementale forte, surtout s’ils manquent de valorisation ou de régulation dans la “vraie vie”
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